Le « printemps arabe » dix ans après

Le « printemps arabe » dix ans après

Le 17 Décembre 2010, dans la petite ville de Sidi Bouzid en Tunisie, le marchand de fruit Mohamed Bouazizi s’est immolé par le feu en signe de protestation devant la sous-préfecture de Sidi Bouzid.

         Son suicide, filmé et diffusé sur les réseaux sociaux, avait provoqué une onde de choc dans l’actualité internationale. En quelques jours, son acte de défi a déclenché un mouvement révolutionnaire qui s’est propagé à travers l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, renversant certains régimes autoritaires en place depuis de longues années. Dix ans après cet événement, que les Occidentaux ont qualifié de « printemps arabe » en référence aux printemps des peuples européens de 1848, le bilan reste mitigé. Parmi les pays qui se sont soulevés pour la démocratie, trois ont sombré dans la guerre civile et quatre sont revenus à la situation antérieure. Le seul pays à avoir connu un certain progrès démocratique est la Tunisie. Néanmoins, sa situation économique s’est largement détériorée depuis.

          Rétrospectivement, les soulèvements ont produit des gains politiques, sociaux et économiques modestes pour certains habitants des pays où se sont déroulés le printemps arabe. Cela a aussi déclenché des violences horribles et durables, des déplacements massifs de population et une aggravation de la répression dans certains environnements qui perdure encore. L’histoire de chaque pays arabe est singulière, et ne peut donc être étudiée dans son intégralité dans ce rapport. Nous allons donc nous concentrer sur les cinq principaux pays concernés par le printemps arabe : la Tunisie, la Libye, l’Égypte, le Yemen et la Syrie via l'observation de l'évolution démographique, de l'économie, l'implantation de la démocratie et le niveau de vie. 

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